♫ Oasis - Wonderwall ♪
Voici une nouvelle sélection de 
films, un peu plus 
variée en terme de
 pays de production - puisque c'est cela qui détermine la "nationalité" d'un film, au cas où, comme moi, vous ne le saviez pas jusque là. Je profite du 
confinement pour découvrir de nouvelles œuvres cinématographiques, 
seule ou 
avec mon amoureux, mais comme vous allez le lire dans mes commentaires, j'ai découvert la plupart de ces films en février et mars, avant d'être confinée.
Bref, je vous laisse découvrir cette liste, en espérant qu'elle vous intéresse, et puis surtout, j'attends vos 
suggestions et 
remarques cinéphiles !
 ; )
Total de films vus : 5
Pays : Canada, France (2), Etats-Unis (2), Belgique.
Supports : médiathèque numérique, cinéma, chaîne télévisée, autre support (2).
Mixité : 4 réalisateurs, 1 réalisatrice
 
MOMMY
Xavier Dolan, 2014. Drame familial. Canada.
C'est avec ma petite sœur de 15 ans que j'ai découvert ce film. Elle voulait le voir, moi aussi, et par chance il était disponible sur la médiathèque numérique de Montargis.
Nous avons pris une sacré claque avec ce drame familial à la fois drôle, touchant, triste, révoltant qui raconte l'histoire d'une mère délurée dépassée par son fils hyperactif, impulsif et violent, mais malgré tout attachant. 
Pour les spectateurs français, le langage utilisé peut-être très déstabilisant durant les premières minutes du film car on croit pouvoir comprendre ce français au fort accent québécois, mais il faut en fait s'aider des sous-titres car les personnages parlent le joual, sorte de dialecte (un sociolecte, pour être plus exacte) populaire de la région de Montréal qui peut s'avérer comique lorsqu'il sort de la bouche de ces personnages hauts en couleur.
  Pour finir, le jeu d'acteur est exceptionnel, profond et sincère, ce qui fait de ce film une véritable pépite cinématographique que je vous recommande vivement !
LA FILLE AU BRACELET

Stéphane Demoustier, 2019. 
Drame judiciaire. France.
Je suis allée voir ce film au 
cinéma du village où vit mon père,
 en famille.
Je dirais tout d'abord que ce n'est pas forcément un film à voir en famille parce que l'
évocation détaillée de scènes de sexe entre ados peut être assez 
gênante si vous êtes du genre 
pudique avec vos parents/enfants, haha.
Outre ce petit désagrément dont on a bien rigolé avec ma sœur après coup, j'ai trouvé ce film 
excellent.
Sans prétention, ce drame judiciaire nous met face au quotidien d'une j
eune fille accusée du 
meurtre de sa 
meilleure amie. Confinée de force par 
bracelet électronique entre sa confortable mais quelque peu froide maison (ses parents sont visiblement aisés) et les 
audiences au 
tribunal, où l'on suit, au premier rang, ce 
procès étalant la 
vie intime de cette adolescente somme toute ordinaire, avec une certaine 
curiosité gênée et une inévitable 
identification à l'accusée qui nous amène à la penser innocente et à se sentir 
révolté face aux accusations parfois injustes et cruelles d'une avocate générale 
brillamment interprétée par 
Anaïs Demoustier (sœur du réalisateur).
C'est en tout cas ce que j'ai ressenti.
Mais l'actrice que l'on retient de ce film, c'est évidemment Melissa Guers, qui campe son premier rôle 
impassible, 
dure, 
majestueuse et pourtant si 
jeune et 
fragile intérieurement.
 FIRST BLOOD
FIRST BLOOD
Ted Kotcheff, 1982. 
Film d'action / drame psychologique. Etats-Unis.
Durant ce confinement, mon copain a tenu à me faire découvrir deux films 
cultes du cinéma américain avec 
Silvester Stallone, Rambo étant le premier.
Avant de le regarder, mon copain m'a expliqué le
 contexte historique qu'il me semble important de connaître un minimum avant de voir le film : les 
soldats de la 
guerre du Viêt Nam, vaillamment 
critiquée aux 
Etats-Unis et qui est l'une des origines du mouvement contestataire des hippies (ça je l'ai appris en licence), n'ont pas reçu un flot d'admiration patriotique à leur retour comme on pourrait l'imaginer, mais ont au contraire été 
dénigrés, considérés tels des
 monstres sanguinaires se retrouvant alors 
sans emploi et parfois s
ans famille, à l'instar du personnage de ce film. Bien-sûr, la guerre du Viet Nâm a été particulièrement 
violente, 
meurtrière et 
cruelle (quelle guerre ne l'est pas me direz-vous ?) et ce dans les deux camps, mais les soldats qui y ont été envoyés n'y sont pour rien puisqu'ils répondaient à des 
ordres (si l'on excepte les dérives individuelles, sûrement trop nombreuses malheureusement). Le film montre à plusieurs reprises de courts 
flash-back des 
tortures infligées au héros durant ce séjour, dénonçant les horreurs commises pendant la guerre.
Avant de devenir une saga pour amateurs d'hémoglobine, de violence graphique et de virilité sans limites, le tout premier Rambo est donc un film 
engagé contre la guerre et qui cherche à 
défendre l'
honneur et l'
humanité de ces hommes tantôt utilisés comme de la chair à canon, tantôt formés à devenir des 
créatures insensibles à la douleur et capables de subir et faire
 subir le pire pour défendre leur pays.
John Rambo fait partie de cette deuxième catégorie. Revenu aux Etats-Unis après la guerre, 
vagabond et 
solitaire, il cherche à reprendre une vie normale mais est confronté à la 
haine et au 
rejet des locaux, le 
déshumanisant alors à leur tour et réveillant le
 dangereux guerrier en lui. Une absurde
 chasse à l'homme va s'engager, alternant entre point de vue des "chasseurs" et de la "proie" d'une façon très 
intéressante.
Je ne m'attendais pas à être autant 
bouleversée par ce film, et je dois dire que les larmes me sont montées à plusieurs reprises, avant de finir complètement en 
pleurs ! Le 
regard profondément 
mélancolique de 
Silvester Stallone et la 
souffrance qui ressort de son personnage en font un héros 
touchant, qui semble à la fois 
invincible et 
fragile.
 
LA BELLE SAISON
Catherine Corsini, 2015. 
Drame sentimental. France - Belgique.
C'est encore une fois sur 
Arte que j'ai découvert ce film, commencé tout en préparant des cours avant d'éteindre mon ordi pour me plonger toute entière dans ce drame.
Tout d'abord, j'ai été particulièrement 
touchée par le sujet : Delphine, une 
jeune femme vivant à la 
campagne avec ses 
parents agriculteurs qui décide d'aller 
étudier à 
Paris au début des 
années 70 et intégrant rapidement les milieux 
contestataires féministes.
Au cours de ces différents rassemblements, Delphine rencontre Carole, avec qui une 
histoire d'amour naît peu à peu...
On ne peut que constater la 
fracture entre deux mondes : le 
paternalisme prédominant qui s'oppose à une 
jeunesse assoiffée de 
liberté et d'
égalité des sexes, mais aussi la 
vie citadine intellectuelle basée sur le 
plaisir et l'
épanouissement face à la
 vie rurale où le travail, la 
rigueur et le 
conservatisme moral sont de vigueur.
Différentes 
problématiques sont exposées dans ce très beau film, outre celles que j'ai mentionné de façon plus large ci-dessus : la place de la 
femme et de l'
homosexualité dans les familles rurales et la question de la 
succession dans les 
exploitations agricoles.
50 ans plus tard, ces sujets sont toujours d'actualité : les femmes luttent encore pour une égalité de considération et de droits, l'homosexualité est encore un tabou et un motif de discrimination, et la société urbaine remet en cause l'agriculture alors qu'elle la connaît peu ou pas et ne la comprend pas.
Qui pour travailler la terre du matin au soir avec un salaire irrégulier, souvent peu élevé, et dans des conditions physiques éreintantes ?
ROCKY
John G. Avildsen, 1976. Drame. Etats-Unis.
Le second film culte que mon copain m'a fait découvrir, c'est Rocky. Tout comme Rambo, j'en avais beaucoup entendu parler mais je n'avais pas particulièrement hâte de le voir parce que la boxe, c'est clairement pas un sujet qui me passionne. Mais mon copain m'a dit : "c'est plus qu'un film de boxe" (vous sentez le fan derrière cet argument infaillible haha), alors je me suis laissé convaincre ; )
J'ai en effet été touchée par le personnage de Rocky Balboa, ce joueur amateur de boxe méprisé malgré ses performances et sa technique déstabilisante pour ses adversaires. Au-delà de son sport brutal, Rocky se montre sensible, toujours jovial et dévoué et il vit dans un terne dénuement qui contraste avec son personnage enjoué.
Rocky est un très beau film sur l'espoir et la combativité et je suis maintenant curieuse de voir la suite !