A Cinema List n°34

♫ Simon and Garfunkel - Mrs. Robinson ♪

   Si j'ai considérablement réduit le nombre de films que je regarde depuis la rentrée, j'essaie de prendre un peu de temps pour le faire plusieurs fois par mois, seule la semaine ou avec mon copain le weekend.
Je me suis inscrite à la Médiathèque de Montargis et aussi surprenant que cela puisse paraître, cette médiathèque est vraiment super ! Elle est ouverte à tous (pas besoin d'habiter dans la ville pour s'y inscrire) et gratuite, et elle offre, en plus d'une considérable collection matérielle de livres, CD et DVD, l'accès à une médiathèque numérique qui permet par exemple de regarder jusqu'à 5 films par mois, en streaming ou téléchargement.
Je suis personnellement ravie de ce service car je n'ai pas besoin de me déplacer avant la fin de ma date d'emprunt, la sélection de films est vraiment large (en partenariat avec Arte) et je n'ai surtout pas besoin d'attendre que le DVD soit revenu en stock pour pouvoir regarder les films qui m'intéressent : ils sont disponibles directement de chez moi !
Vous l'avez compris, je suis fan de cette médiathèque, d'autant plus que c'est l'une des seules choses positives à Montargis, haha.

Total de films vus : 6

Nationalités :
France (2), Royaume-Uni (1),
U.S.A (2), Roumanie (1),
Slovénie (1) et Autriche (1)

Supports : 
Chaîne télévisée (1),
médiathèque numérique (3),
autre support (2).

2 réalisatrices, 5 réalisateurs.

SOLEIL BRÛLANT 

Clara et Laura Laperrousaz, 2017. Drame familial. France.

Mes larmes sont encore en train de sécher à l'heure où j'écris cet avis, puisque j'ai décidé de le rédiger dès la fin de ce superbe film. Pour extérioriser peut-être. 

C'est sur Arte que j'ai découvert cette fiction inspirée de faits réels, complètement par hasard puisque j'ai failli couper la télé avant que le film ne commence... Résultat, je n'ai pas vraiment réussi à travailler en même temps comme je m'étais dit, mais je ne regrette pas. 

Ce que j'ai apprécié :

- deux jeunes actrices, des jumelles, épatantes de naturel et de profondeur : elles semblent avoir écrit elle-même leur texte - ceci dit, j'ai trouvé tous les acteurs excellents, notamment la maman, interprétée par Ana Girardot ;

- le personnage du père, parce que je le détestais au début et que le film a réussi à prouver que tout le monde peut changer positivement (donc pas de manichéisme) ;

- le thème : comment se relever après une tragédie telle que la mort de son enfant ? Qui est abordé sous le signe du soleil, de l'été, de l'insouciance (qui, certes, se perd peu à peu) malgré la tristesse et la douleur associées à cette question.

ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

Quentin Tarantino, 2019. Comédie dramatique. Etats-Unis - Royaume-Uni.

   De Tarantino, j'ai adoré les deux Kill Bill et le cultissime Pulp Fiction, et j'ai à l'inverse dû arrêter Reservoir Dogs à la longue scène de torture, qui m'a trop écœurée par sa cruauté. Django Unchained, je n'en ai vu que des extraits, car j'ai refusé de le voir pour la même raison : je ne supporte pas certaines scènes trop moralement violentes.

Tout ça pour dire que si j'apprécie le talent de ce réalisateur connu pour ses films sanglants, je suis trop sensible pour certaines de ses scènes les plus marquantes.

J'avais eu des échos assez mitigés sur ce dernier film du réalisateur, mais quand j'ai su qu'il abordait le meurtre de Sharon Tate par la "Famille" Manson, je me suis dit qu'il fallait absolument que je le vois. Cette sordide affaire me passionne car elle est entourée de mystérieuses coïncidences (qui n'en sont sûrement pas : pour ceux que ça intéresse et qui ne connaissent pas déjà l'histoire, Polanski a sorti son - formidable - Rosemary's Baby, thriller s'attaquant aux sectes satanistes, peu avant le meurtre de sa femme enceinte, Sharon Tate donc, par cette bande de satanistes fascinés par les Beatles, et ce film prend place dans l'immeuble devant lequel John Lennon sera assassiné quelques années plus tard... c'est pas fou ?! Je comprends pas qu'on en parle pas plus que ça mais bref 😄).

Finalement, j'ai passé un excellent moment devant ce film, certes long, mais passionnant à mon sens. Les amateurs d'hémoglobine doivent se montrer très patients (j'ai d'ailleurs dû me couvrir les yeux et les oreilles à un moment donné pour faire abstraction de la violente scène de tuerie 🤢) mais j'ai personnellement trouvé que cette réflexion sur la vie d'acteur et le monde du cinéma, plus largement, était pertinente, touchante et j'ai apprécié la réunion de Léonardo di Caprio et Brad Pitt, qui sont sans conteste deux excellents acteurs, toujours très charismatiques. 

Le dénouement m'a beaucoup surprise et m'a bien plu - j'ai trouvé que c'était un sacré pied de nez à la réalité des faits !

Totalement séduite par Margot Robbie dans le rôle de la pétillante Sharon Tate (RIP)♥

Coucou Lena Denham (à gauche) !

AMANDA

Mikhaël Hers, 2018. Drame. France.

Après un tragique événement, David perd sa sœur aînée, dont il était très proche. Sa nièce se retrouve orpheline et il est le seul à pouvoir s'occuper d'elle, du haut de ses 23 ans.

Isaure Multrier et Vincent Lacoste offrent une très touchante performance, à la fois par la tendresse et la maladresse de leur relation.
Bien que les dialogues ne sonnent pas toujours très juste et que la scène finale m'ait paru un peu longue, je vous recommande ce film que j'ai trouvé certes triste mais beau.

ALICE T.

Radu Muntean, 2018. Drame. Roumanie.

 Alice, une adolescente de 17 ans adoptée par une mère quelque peu désemparée face au comportement insolent et incontrôlable de sa fille, tombe enceinte par accident et annonce à sa famille qu'elle souhaite garder l'enfant. Le film suit l'évolution de la relation mère-fille et met en parallèle la vie de famille et la vie intime d'Alice, entre mensonges et réalité.

J'ai beaucoup apprécié ce drame dont le jeu d'acteur et le scénario, tous les deux très justes et crédibles, m'ont touchée. La scène finale m'a un peu laissée sur ma faim car j'aurais aimé en voir un peu plus, connaître la suite, mais j'ai suffisamment d'imagination pour m'inventer une fin heureuse malgré tout, haha.

Le regard du réalisateur reste très intéressant et original pour ce type d'histoire, fréquemment racontée au cinéma.

THE ICE STORM

Ang Lee, 1997. Drame. Etats-Unis.

   Dans les années 70, ère de la libération sexuelle aux Etats-Unis, des couples aisés se prêtent avec plus ou moins d'enthousiasme à des jeux adultères, entre dépression et consommation excessive d'alcool. Leurs enfants se retrouvent délaissés en pleine adolescence, avec un modèle parental quelque peu déséquilibré et insaisissable, expérimentant alors à leur tour les relations sentimentales malsaines. Une tempête va finalement couvrir la ville de glace, laissant ses marques dans les familles.

Adapté d'un roman éponyme de Rick Moody que je n'ai pas lu (je compte le faire), ce film est assez froid, la glace semblant l'emporter sur les chaudes soirées. Les personnages sont tous assez antipathiques, à part Tobey Maguire à mon sens et on ne le voit finalement pas beaucoup, ce qui fait que j'ai eu du mal à m'attacher à ces gens déprimés et déprimants, à leur histoire.
Je pense que cet effet était plus ou moins recherché, dans le sens où l'on ressent ce vide qui occupe la vie de ces personnages perdus, toutefois ce n'est pas ce que je souhaite ressentir quand je regarde un film ! Le livre sera sans doute plus convaincant...

CONSEQUENCES

Darko Stante, 2018. Drame. Slovénie.

J'ai découvert ce film en parcourant la bibliothèque numérique de la médiathèque de Montargis et je me suis laissée tenter par le synopsis : un garçon de 17 ans injustement accusé de viol se retrouve dans un centre de détention pour jeunes délinquants où il va évidemment se laisser entraîner dans de mauvais plans alliant drogue et violence. Ce qui m'a surprise en revanche, c'est la tournure sentimentale que prend l'histoire.
Le thème était intéressant et original mais j'avoue que j'ai trouvé ce film trop déprimant, trop pesant.

J'attends vos retours et suggestions en commentaire !