'Cause when I was 16 I was so insecure, clueless as what I would do after highschool and I believed I existed only through men's desire.
Lolita, when I tought you truly existed, you were only the perverse creation of a man who loved you passionnately but in such a destructive, noxious and irresponsible way.
You simply are Dolores. Maybe Dolly at school, but Lolita you were only in his arms, and this is not where you should, would have been. I am sorry I naively thought you were behind all this, fiendish little temptress, you were only a child searching for a father figure, a lost child, twelve years old and a half.
I am sorry I stated loud and clear in my Literature class that you had first made love with him in this gloomy hotel. It was not love but a rape. The first one.
I am sorry I believed that at twelve years old and half, a girl can be responsible for her body and her desires. I am sorry I sometimes forgot you were only twelve years old and a half.
I've been fooled because I thought I recognized myself in you, but also in your torturer. I recognized myself in this little girl who only existed through his eyes : Lolita. I recognized myself in him and his mad love, his deep pain, and I blamed you, I hated you for making me suffer that much. But it never was you. It was him. Him who should not have done all this. Him who should not have fallen in love with Lolita. Him who was sick and a criminal.
Nymphets don't exist, but victims of pedophiles do.
Nabokov, you convinced us their love was of the purest kind, and you secretly laughed at us.
You convinced us that to sexualise a twelve years old and a half girl was normal, and maybe then you were scared. Or maybe you simply hoped your readers would understand what you meant, hate Humbert and pity Dolores.
I was blinded by the pathos, dazzled by your convoluted style, talent for writing about a horrible crime in the most charming, delicate way... I refused to admit what I knew deep down : Lolita didn't exist and had never existed ; there only was Dolores, the little orphan girl, marginalized and deprived of her innocence and happiness by a man who thought he loved and protected her.
Lolita had no soul and was merely the fantasy of a mad pervert, and Dolores never had a chance to speak, just like many victims today.
I am sorry.
♥♥♥
Lolita, when I tought you truly existed, you were only the perverse creation of a man who loved you passionnately but in such a destructive, noxious and irresponsible way.
You simply are Dolores. Maybe Dolly at school, but Lolita you were only in his arms, and this is not where you should, would have been. I am sorry I naively thought you were behind all this, fiendish little temptress, you were only a child searching for a father figure, a lost child, twelve years old and a half.
I am sorry I stated loud and clear in my Literature class that you had first made love with him in this gloomy hotel. It was not love but a rape. The first one.
I am sorry I believed that at twelve years old and half, a girl can be responsible for her body and her desires. I am sorry I sometimes forgot you were only twelve years old and a half.
I've been fooled because I thought I recognized myself in you, but also in your torturer. I recognized myself in this little girl who only existed through his eyes : Lolita. I recognized myself in him and his mad love, his deep pain, and I blamed you, I hated you for making me suffer that much. But it never was you. It was him. Him who should not have done all this. Him who should not have fallen in love with Lolita. Him who was sick and a criminal.
Nymphets don't exist, but victims of pedophiles do.
Nabokov, you convinced us their love was of the purest kind, and you secretly laughed at us.
You convinced us that to sexualise a twelve years old and a half girl was normal, and maybe then you were scared. Or maybe you simply hoped your readers would understand what you meant, hate Humbert and pity Dolores.
I was blinded by the pathos, dazzled by your convoluted style, talent for writing about a horrible crime in the most charming, delicate way... I refused to admit what I knew deep down : Lolita didn't exist and had never existed ; there only was Dolores, the little orphan girl, marginalized and deprived of her innocence and happiness by a man who thought he loved and protected her.
Lolita had no soul and was merely the fantasy of a mad pervert, and Dolores never had a chance to speak, just like many victims today.
I am sorry.
♥♥♥
Nabokov, tu m'as bien eue.
Parce qu'à 16 ans j'étais si peu sûre de moi, de mon avenir et parce que j'étais persuadée que je ne pouvais exister qu'à travers le désir masculin.
Lolita, moi qui pensais que tu existais vraiment, tu n'étais que la création perverse de l'homme qui t'aima, certes si passionnément, mais d'un amour destructeur, malsain et irresponsable.
Toi tu étais Dolores, simplement. Dolly peut-être, à l'école, mais tu n'étais Lolita que dans ses bras, et ce n'est pas là que tu aurais dû ni voulu être. Je suis désolée d'avoir naïvement cru que tu étais derrière tout cela, petite tentatrice démoniaque, tu n'étais qu'une enfant en quête d'une figure paternelle, une enfant perdue, à douze ans et demi.
Je suis désolée d'avoir clamé en cours de littérature que tu avais fait l'amour pour la première fois dans cet hôtel affligeant. Ce n'était pas l'amour, c'était un viol. Le premier.
Je suis désolée d'avoir pensé qu'à douze ans et demi, on pouvait être responsable de son corps et de ses désirs. Je suis désolée d'avoir oublié que tu n'avais que douze ans et demi.
J'ai été dupée parce que je croyais me reconnaître en toi, mais aussi en ton tortionnaire. Je me suis reconnue en cette petite fille de toutes pièces par lui : Lolita. Je me suis reconnue en lui et son amour fou, sa souffrance profonde, et je t'ai accusée, je t'ai haïe de me faire tant souffrir. Mais ce n'était pas toi. C'était lui. Lui qui n'aurait pas dû faire tout cela. Lui qui n'aurait pas dû tomber amoureux de Lolita. Lui qui était malade et criminel !
Les nymphettes n'existent pas, mais les victimes de pédophiles oui.
Nabokov, tu nous a convaincues que leur amour était le plus pur, et tu t'es bien moqué de nous.
Tu nous a convaincu qu'il était normal d'être sexualisé à douze ans et demi, et tu as peut-être eu peur. Ou peut-être espérais-tu que tes lecteurs avisés te comprennent, haïssent Humbert et plaignent Dolores ?
Aveuglée par le pathos, éblouie par ton talent certain d'écriture au style alambiqué, je n'ai pas voulu admettre ce que je savais au fond depuis le début : Lolita n'existait pas, n'a jamais existée, et il n'y avait que Dolores, la petite fille orpheline, rendue marginale et malheureuse par un homme qui croyait l'aimer et la protéger.
Lolita n'avait pas d'âme et n'était que le fantasme d'un fou pervers, et Dolores n'a jamais pu parler, n'a jamais pu témoigner, comme tant de victimes aujourd'hui.
Je suis désolée.
Lolita, moi qui pensais que tu existais vraiment, tu n'étais que la création perverse de l'homme qui t'aima, certes si passionnément, mais d'un amour destructeur, malsain et irresponsable.
Toi tu étais Dolores, simplement. Dolly peut-être, à l'école, mais tu n'étais Lolita que dans ses bras, et ce n'est pas là que tu aurais dû ni voulu être. Je suis désolée d'avoir naïvement cru que tu étais derrière tout cela, petite tentatrice démoniaque, tu n'étais qu'une enfant en quête d'une figure paternelle, une enfant perdue, à douze ans et demi.
Je suis désolée d'avoir clamé en cours de littérature que tu avais fait l'amour pour la première fois dans cet hôtel affligeant. Ce n'était pas l'amour, c'était un viol. Le premier.
Je suis désolée d'avoir pensé qu'à douze ans et demi, on pouvait être responsable de son corps et de ses désirs. Je suis désolée d'avoir oublié que tu n'avais que douze ans et demi.
J'ai été dupée parce que je croyais me reconnaître en toi, mais aussi en ton tortionnaire. Je me suis reconnue en cette petite fille de toutes pièces par lui : Lolita. Je me suis reconnue en lui et son amour fou, sa souffrance profonde, et je t'ai accusée, je t'ai haïe de me faire tant souffrir. Mais ce n'était pas toi. C'était lui. Lui qui n'aurait pas dû faire tout cela. Lui qui n'aurait pas dû tomber amoureux de Lolita. Lui qui était malade et criminel !
Les nymphettes n'existent pas, mais les victimes de pédophiles oui.
Nabokov, tu nous a convaincues que leur amour était le plus pur, et tu t'es bien moqué de nous.
Tu nous a convaincu qu'il était normal d'être sexualisé à douze ans et demi, et tu as peut-être eu peur. Ou peut-être espérais-tu que tes lecteurs avisés te comprennent, haïssent Humbert et plaignent Dolores ?
Aveuglée par le pathos, éblouie par ton talent certain d'écriture au style alambiqué, je n'ai pas voulu admettre ce que je savais au fond depuis le début : Lolita n'existait pas, n'a jamais existée, et il n'y avait que Dolores, la petite fille orpheline, rendue marginale et malheureuse par un homme qui croyait l'aimer et la protéger.
Lolita n'avait pas d'âme et n'était que le fantasme d'un fou pervers, et Dolores n'a jamais pu parler, n'a jamais pu témoigner, comme tant de victimes aujourd'hui.
Je suis désolée.
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