Extrait de mon journal intime, ou le mélodrame de ma vie:
"03/07/16 - 9:30 - Dans le train pour Bordeaux
Cher journal, une nouvelle est venue ruiner mes plans de façon assez brutale et soudaine. Une possibilité que je refusais d'imaginer. Une erreur de calcul à laquelle je n'avais pas laissé lieu d'être. J'aurais du être contente de recevoir une réponse favorable à ma demande d'admission en master. Après tant d'années à passer les étapes sans travailler, j'avais pour une fois récolté le fruit de véritables efforts.
En arrivant à Bordeaux j'ai laissé derrière moi un flot de souvenirs ancrés dans ma ville natale, Pau. J'ai fait du négatif une force et du positif ma paix intérieure. Et si j'étais loin d'imaginer qu'un élément viendrait mettre à sang ma paix intérieure, Bordeaux m'a accueilli dans sa douceur, sa beauté - et il est sans doute difficile d'imaginer que l'on puisse s'attacher autant à une ville, mais Bordeaux m'a vu pleurer, hurler, souffrir, espérer, libérer mon passé qui était parfois trop lourd et m'empêchait d'avancer. Bordeaux m'a aidé à sortir de cette guerre contre moi-même, et Bordeaux m'a vu grandir.
Cela fait maintenant plus d'un an que j'ai cessé de pleurer tous les soirs en pensant à toi. Un an que j'ai ouvert les yeux sur mon avenir.
En quittant Bordeaux je dois abandonner toutes les personnes qui m'ont accompagnées durant toutes ces étapes. Et je dois achever un chapitre de ma vie.
En acceptant de rencontrer une nouvelle ville j'accepte de faire un pas de plus vers ma vie adulte.
Bordeaux m'a bercé de toute sa bienveillance, et je dois maintenant lâcher cette main protectrice pour tâcher de construire mon avenir toute seule.
J'ai lâchement accepté la facilité, et je me sens pourtant si courageuse. J'ai beaucoup pleuré et je pleure encore dans ce train qui me ramène de Paris à Bordeaux.
Et si le monstre noir revient me hanter ?
Et si je n'ai plus envie d'être mature et courageuse ?
Bordeaux m'a apaisé de ce doux fourmillement des métropoles. La vie, les lumières, les commerces, les tramways, les bars, les sirènes de police, la foule...
J'ai besoin de la ville.
Et pourtant, sur la balance des pour et contre, il y a un argument favorable à mon départ. Il pèse plus lourd que tous les contre réunis: mon avenir.
Je pense que c'est à peu près tout ce qui a traversé mon esprit en cette journée où les réponses d'admission en master nous ont été envoyées.
Le désespoir, la tristesse, la colère, le doute, la raison. Relativiser.
Se dire qu'Agen, c'est pas si loin.
Entendre toute ta famille te parler de pruneaux. Entendre ton cousin dire qu'il y a passé les pires années de sa vie. Entendre tout Paris demander "euh c'est où en fait ?". Passer la soirée à lire la page Wikipédia de la ville et ne rien lire d'intéressant. Visiter la ville avec Street View. Taper "Zara Agen" sur Google et tomber sur "Zara Bordeaux". Pleurer parce qu'il n'y a pas de Zara. Te dire qu'Agen c'est vraiment pire que ce que tu pensais. Rire nerveusement. Regarder le prix des loyers et remercier Dieu pour le shopping en ligne.
Penser à Maïssa, à Ninon. Pleurer à nouveau.
Bordeaux, je reviendrai."
Si vous avez eu la foi de lire mon récit des plus tragiques (je suis très théâtrale quand j'écris dans mon journal, hehe) jusqu'au bout, tout d'abord, merci ;)
Comme vous le savez, j'ai donc validé ma licence et ai postulé pour un master. Je m'attendais à être prise à Pau dans le pire des cas, et je n'avais pas envisagé Agen. J'avais même juré que je ne mettrai jamais les pieds là-bas.
Sauf que mes efforts pour travailler cette année n'ont pas réussi à rattrapé mon dossier minable d'élève moyenne, voire mauvaise.
C'est donc pour un an au moins que je pars vivre dans cette ville sans Zara, où je n'aurai aucune tentation pour me distraire de mes études (euh, internet quand même ?) mais où les loyers sont tellement bas que je pourrai au moins essayer de renflouer mon dressing (pour mon bien psychologique et le bien de ce blog).
N'hésitez pas à me raconter vos traumas avec la ville d'Agen, vos bonnes ou mauvaises nouvelles concernant vos études ou autre - j'espère que vous allez tous bien, et je vous souhaite un très bel été à tous ! ♥
Mon amie Johana est passée me faire un coucou et j'en ai profité pour lui offrir ce bracelet éclair que j'avais choisi sur Rings & Tings et qui était trop grand pour moi.
Dans ma rue. |
♥
Johana m'avait fait un superbe smokey, et Mylene a réalisé cette coiffure crantée.
Ma petite tête après la séance.
14/06/16 - Délicieux et joli goûter au Kokomo Café
16/06/16 - Départ de Bordeaux en car à 22h.
17/06/16 - Arrivée à Paris à 6h.
Petit-déjeuner au Starbucks & déjeuner au Tape Bar.
19/06/16 - Lacanau Océan
Dimanche en famille pour fêter l'anniversaire de ma maman.
Goûter avec ma grande sœur Dorothée et sa fille Maïssa♥
27/06/16 - Paris
28/06/16 - Paris
30/07/16 - Parc Floral de Paris, Vincennes.
Retrouvailles et shooting (à venir) avec Sybille ! ♥
Bisous bisous !♥
J'ai adoré cet après-midi passé avec toi comme d'habitude! :)
RépondreSupprimerAvant que tu quittes Bordeaux il faudrait que je vienne te rendre visite quand même!
Sinon j'aime ta façon d'écrire, c'est très agréable à lire. J'ai essayé d'écrire dans un journal intime mais j'ai du mal à m'y tenir (ça doit faire deux mois que je n'ai rien écrit dedans) enfin bref...
Très bel article!
C'est toujours un plaisir de te voir à Paris, même sous la pluie haha !
SupprimerJ'aimerais tellement que tu viennes à Bordeaux oui :D
Tenir un journal quand tu es hypersensible ça aide beaucoup, mais pas toujours facile d'y écrire régulièrement ! ;)
Merci beaucoup Sybille♥
Quand t'es pas préparée à quitter une métropole et que tu finis dans une toute petite ville c'est dur :3
RépondreSupprimerJe ne connais pas du tout Agen mais de ce que j'ai vu sur internet c'est une mignonne petite ville... un peu morte!
Merci en tout cas :D♥